Évènements

Les mesures sanitaires nous contraignent à adapter nos modalités de campagne pour ce second tour des municipales. Pour autant, nous avons tenu à faire vivre le débat démocratique en organisant des réunions dématérialisées sur différentes thématiques importantes, pour continuer à aller à la rencontre des acteurs et actrices de terrain et des citoyen.ne.s.

Mardi 9 juin, nous avons ainsi organisé notre deuxième table ronde numérique sur les difficultés et les apports des acteurs associatifs et sportifs face à la crise.  

Pierrick COURBON introduit cette table ronde et rappelle que cet entre deux-tours se fait dans des conditions inédites : pas de meetings, pas de réunions publiques, mais une volonté pour Saint-Etienne Demain d’échanger, d’innover. 

Ce débat s’inscrit dans une série de réunions publiques dématérialisées qui ont commencé vendredi avec une table ronde sur la Culture. 

Les intervenants : 

  •  Agathe VIAL-CHAPUIS, militante éducation populaire, animatrice, ancienne présidente d’Unicités Loire
  •  Régis JUANICO, Député de la Loire et spécialiste des questions de sports
  •  Ali RASFI, président d’un club de foot amateur
  •  Charles BERAUD, dirigeant de l’Etoile de Montaud
  •  Olivier LONGEON, candidat sur la liste Saint-Etienne Demain

Julie TOKHI, colistière de Pierrick COURBON, présente les thématiques abordées dans cette table ronde sur le Sport, la jeunesse et la vie associative dans notre ville, ainsi que les propositions de la liste Saint-Etienne Demain. 

A Saint-Etienne, il y a une grande culture de la solidarité, une vie associative riche, qui s’explique par l’histoire de la ville, mais qui est aujourd’hui mise à mal, compliquée par un système de financement complexe. 

Ce que propose la liste Saint-Etienne Demain :  

  • Conforter le tissu associatif local et valoriser l’engagement des bénévoles ;
  • Un guichet associatif unique : démarches administrative, réservation de créneau…
  • Soutenir les associations, dans la recherche des financements extra municipaux, faciliter les demandes de subventions ;
  • Soutenir davantage les associations par la mise à disposition de salles municipales ;
  • Revenir sur la taxe municipale à laquelle des associations sont assujettis pour l’usage de locaux municipaux.

Régis JUANICO rappelle que si la majorité des associations ont cessé leurs activités pendant le confinement, les associations de solidarité ont été au rendez-vous… 90% des associations sportives ont été à l’arrêt. 

Les associations sportives n’ont, pour la plupart, pas bénéficié des aides de l’Etat comme les prêts ou les dispositifs de chômage partiel. Une récente enquête de l’entreprise stéphanoise la Centrale du Sport a montré les pertes, notamment financières, induites par la crise sanitaire. Des pertes sèches dues aux annulations d’événements (buvettes, Lotos, vide-greniers…) de l’ordre de 10 000€ en moyenne.

Mais la crise sanitaire a également révélé la capacité des associations à mobiliser rapidement pour intervenir pendant la crise : une formidable activité des associations humanitaires ou mais aussi des autres. Il faut leur rendre hommage. 

Concernant les faibles budgets alloués, il faut faire face au désengagement financier de l’Etat (via la suppression des contrats aidés notamment) et de certaines collectivités. Il est important de donner de la lisibilité aux associations sur les dispositifs existants et de mettre en place des demandes de subventions pluriannuelles pour alléger les démarches administratives répétitives. 

Concernant la reprise des activités physiques et sportives, Régis JUANICO explique que si les associations sportives ne peuvent reprendre, il y aura beaucoup de casse d’ici la rentrée. La plupart des équipements sportifs ne sont pas ré-ouverts. 

C’est une menace importante pour les clubs amateurs, leurs licenciés et la pérennité de leurs activités à la rentrée de septembre. Il doit y avoir des pratiques adaptées. 

Les sports collectifs sont interdits mais progressivement ces interdictions seront levées. Il faut s’assurer que ces structures tiennent. Si les usagers ne reviennent pas, d’autant plus qu’il y a une concurrence entre les disciplines, ça peut être dangereux pour les structures. Il faut rouvrir les équipements. 

Toutefois, le confinement a permis à 1/5 des français de découvrir une nouvelle activité sportive et 80% d’entre eux veulent continuer cette pratique. Il est donc nécessaire que les structures sportives puissent les accueillir. Il s’agit ici à la fois d’un enjeu de santé (publique) mais également de la survie des clubs qui ne doivent plus rester uniquement des structures de loisirs et doivent pouvoir encadrer des activités de sport santé. 

C’est à la ville de permettre l’adaptation des structures et de les doter en moyens nécessaires pour accueillir tous les publics en particulier les plus éloignés de la pratique sportive.

Sans supporters, ce n’est plus du sport. Les décisions de certains préfets sont très restrictives qui décident régulièrement d’interdictions de stade et de déplacement à l’extérieur. Il faut une politique unifiée nationale. Il est important d’anticiper. Les matchs ne sont pas aussi risqués que ce que pensent les préfets. Il y a des expérimentations en cours, sur l’animation, sur les fumigènes et il faut pouvoir s’adapter.

Charles BERAUD présente la situation des équipements sportifs à Saint-Etienne. Aujourd’hui, beaucoup de gymnase n’ont pas bénéficier des travaux qui permettent de fonctionner.

Comment conforter le rôle de l’Office Municipal des Sports Stéphanois ? L’OMS n’est pas une commission municipale mais doit être force de proposition. Il faut fédérer les clubs. 

Ali RASFI parle de la carence en équipements sportifs dans le secteur sud de la ville. 

Parmi les engagements forts sur le sport de la liste Saint-Etienne Demain, Pierrick COURBON annonce la construction d’un vélodrome.

Qu’est-ce qui se profile dans les clubs sportifs du centre-ville ? 

Certains clubs ont pu reprendre leurs activités. L’enjeu maintenant est de remettre les terrains en fonction et de veiller à l’accompagnement des plus jeunes. 

Que propose SED ? 

Pierrick COURBON et la liste de Saint-Etienne-Demain propose de rouvrir au moins deux piscines en simultanée afin d’accueillir les stéphanoises et stéphanois en cette période de déconfinement. 

Sur les situations de handicap, le constat est fait d’équipes constituées avec des pathologies spécifiques, il est proposé de développer des équipes mixtes. Cela pourrait être permis si l’accent est mis sur le recrutement de nouveaux salariés et d’un signal fort des fédérations et des communes.

Le Sport Santé, le fait de proposer une activité sportive à des individus qui ont des problèmes de santé, a du mal à se développer à Saint-Etienne. Les initiatives sont aujourd’hui portées par des bénévoles. Il serait important que la municipalité puisse les accompagner. 

Car, si le covid a fait des séquelles la pratique sportive permettrait d’y répondre.  C’était également le cas pendant le confinement. Et, malgré l’avis de spécialistes (notamment sur le rapport entre pratique sportive et soulagement de l’anxiété), la politique sportive de Saint-Etienne a fait parler partout en France. 

Le maire de Saint-Etienne a en effet décidé seul de limiter l’activité sportive en plein air alors même que cette exception était prévue. Cette décision, contre-productive, a concentré l’activité des joggers, augmentant les risques de contamination. SED avait vivement critiqué cette initiative.

Sur le coût des licences, dans le cadre du plan de relance qui sera présenté, des mesures de soutien via le CCAS seront proposées pour faire en sorte que tous les stéphanois.es qui souhaitent pratiquer le puisse sans être freiné.es par des questions financières. 

Quelle est la position de SED sur la fusion des universités ?

Pour être bien classé dans les classements internationaux, il faudrait fusionner avec Lyon. En réalité, Saint-Etienne peut passer à la trappe. Fusionner, c’est perdre sa singularité, compliquer l’accueil de certaines populations comme les étudiant.es étrangèr.es.

Olivier LONGEON rappelle que le sport santé c’est une tradition stéphanoise. Un pôle de recherche au sein de l’Université et de l’Hôpital a été développé. Le textile s’est adapté. Ce sont plusieurs milliers d’emplois à Saint-Etienne et sur la région. Une fusion des universités entre Saint-Etienne et Lyon mettrait en danger ces emplois.

Nous nous battrons pour maintenir l’université de Saint-Etienne, et dirons oui à une coopération renforcée avec les autres centres de recherche. Un modèle fédéral pourrait être envisagé.

L’intégralité de la table ronde à revoir ci-dessous :

Retour sur la table ronde : Agathe VIAL-CHAPUIS


Retour sur la table ronde : Régis JUANICO

Nos prochaines tables rondes dématérialisées :

  • Table ronde : Santé – Vendredi 12 juin à 19h
  • Table ronde : Education – Mardi  16 juin à 19h
  • Table ronde : Ecologie – Vendredi 19 janvier à 19h
  • Table ronde : Commerce/Economie (date à confirmer)

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