EMPLOI ET ÉCONOMIE

Engagés pour des emplois durables

Pour les Stéphanois.es, l’emploi est la plus évidente des priorités ; il est aussi le plus difficile des enjeux. La mission des élus municipaux est de créer les conditions du meilleur accueil des entreprises : nouvelles zones, villages d’entreprises, restructurations de friches industrielles… Mais pour nous, agir pour l’emploi, c’est aussi remettre l’exigence de justice sociale au cœur de l’économie, c’est soutenir l’économie sociale et solidaire, c’est conditionner les aides aux entreprises pour en faire des acteurs durablement engagés sur le territoire.

Pour que chacun puisse construire son parcours professionnel, l’aide à la formation tout au long de la vie, l’insertion par et dans l’emploi, le soutien aux missions locales, sont par ailleurs essentiels.

La commune que nous voulons offre à chacun la possibilité de s’épanouir, de conquérir sa dignité par le travail. Elle porte aussi les luttes pour la justice sociale. Pour tendre vers cet objectif, nous proposons de :

  • Donner la priorité du soutien public aux entreprises pour des projets de création d’emplois durables et non-délocalisables.
  • Faire de la transition écologique un levier pour la création d’emplois, en valorisant l’expertise et le savoir-faire industriel de nos PME et de nos artisans : construction et rénovation de logements, isolation…
  • Mobiliser pleinement les services métropolitains pour faciliter les implantations d’entreprises, en organisant un environnement immobilier et foncier davantage en adéquation avec les besoins des prospects.
  • Engager Saint-Étienne dans le dispositif
    « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée »,
    défendu au Conseil municipal dès 2018, qui permet de proposer à tous les chômeurs de longue durée volontaires un emploi à durée indéterminée adapté à leurs compétences, financé par le travail fourni et par la réorientation des aides liées à la privation d’emploi (allocations, indemnisations…).
  • Favoriser et développer l’Économie Sociale et Solidaire en créant « une cité de l’ESS » regroupant largement les acteurs locaux du secteur, pour faciliter les coopérations et l’accès aux marchés.
  • Impulser le développement d’une économie circulaire autour du biodéchet par une politique volontariste menée en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière.
  • Associer les réseaux des acteurs travaillant avec les entreprises (CCI, Chambre des Métiers et de l’Artisanat…) aux politiques de transition écologique déployées par la Ville et la Métropole.
  • Doubler les clauses d’insertion à chaque fois que cela est possible lors de la passation des marchés publics et développer les chantiers d’insertion.
  • Soutenir les pépinières d’entreprises et proposer des espaces de co-working pour les jeunes créateurs.
  • Remettre le Service Public de l’Emploi dans les dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emploi de proximité (Relais Emploi).

Garantir l’appui de la Collectivité lors de crises sociales majeures

Notre territoire est régulièrement frappé par d’importantes crises sociales : fermetures d’entreprises, plans sociaux…

Nous garantirons l’appui de la Collectivité aux salariés, aux organisations syndicales et dirigeants d’entreprises qui le souhaiteront, pour accompagner leurs différentes démarches : rendez-vous en Préfecture et dans les Ministères, aides au reclassement, reconversions professionnelles…

Doubler le nombre de stagiaires dans les services municipaux

Nous nous fixerons comme objectif de doubler le nombre de stagiaires, de services civiques et d’alternants accueillis dans les services municipaux, afin de répondre à une demande croissante de la part des jeunes et des familles.

Les difficultés à obtenir un stage sont source de stress chez les jeunes et leurs parents, et empêchent parfois l’obtention du diplôme espéré, faute de terrain de stage adéquat.

COMMERCES

Les commerces du centre-ville et des quartiers apportent des services de proximité, mais ils sont bien plus que cela !

Ils valorisent le territoire, sont source de contacts humains et d’échanges. Ils apportent une valeur ajoutée à l’expérience de vie à Saint-Étienne.

Pourtant, nos commerces ont été victimes d’une double trahison, avec le projet STEEL qui ouvrira bientôt ses portes : il s’y trouvera non seulement des enseignes pour lesquelles des surfaces étaient disponibles en cœur de ville, mais aussi des boutiques, dans le secteur de l’équipement de la personne, qui viendront directement concurrencer celles du centre-ville. On est très loin du projet initial ! Le développement d’une offre de loisirs à STEEL viendra parachever son action mortifère.

Nous voulons lancer une vaste opération de « résistance » pour renforcer l’attractivité du centre-ville et soutenir le commerce local. Pour cela, nous nous engageons à :

  • Soutenir la fréquentation du centre-ville par l’instauration de la gratuité des transports en commun : à Dunkerque, où ils sont gratuits depuis un an, 31 % des usagers des bus déclarent venir et consommer plus souvent dans le centre-ville.
  • Instaurer une taxe sur les friches commerciales pour lutter contre la vacance et inciter les propriétaires à effectuer des travaux ou proposer des loyers adaptés.
  • Assurer l’indépendance politique et financière de l’association « Sainté Shopping » et soutenir les initiatives des unions locales.

STEEL : un projet du passé et néfaste pour nos commerces de proximité

Une vingtaine de magasins spécialisés dans l’équipement de la personne (H&M, Promod, Celio, Besson, Mango, etc.), dont plusieurs sont déjà présents en centre-ville, ont signé avec le promoteur de STEEL, en totale contradiction avec toutes les déclarations de Gaël PERDRIAU ces dernières années.

Avec l’annonce de l’installation de La Grande Récré dans ce futur centre commercial surdimensionné et après la relocalisation de la FNAC dans la galerie de Monthieu, on assiste au déménagement sur la zone Pont-de-l’Âne Monthieu des deux anciennes locomotives commerciales de la galerie Dorian, aujourd’hui désaffectée.

Ce « mall » à l’américaine incarne une vision passéiste et datée de la consommation : nous ne sommes plus dans les années 80 où ces centres commerciaux fleurissaient aux portes de nos villes. En 2020, il s’agit désormais pour les élus de tout mettre en œuvre pour redynamiser nos cœurs de cité…

Avec le développement en parallèle d’une offre de loisirs à STEEL, tous les ingrédients seront réunis pour que les clients venant de l’extérieur n’aient plus aucune raison d’entrer au cœur de Saint-Étienne. Cette erreur stratégique risque de porter un nouveau coup dur à notre centre-ville et ses commerces de proximité.

Ensemble, résistons !

  • développer les animations ludiques et culturelles et proposer des événements réguliers à travers la ville, en coopération avec les commerçants.
  • Créer des « boucles commerciales », offre de commerces de proximité complémentaires (boulanger, primeur, épicier…) à l’échelle d’un quartier, en nous appuyant notamment sur la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
  • Accompagner le développement de « secteurs à thèmes » pour favoriser le développement de l’artisanat et le commerce ciblé : « rue de la gastronomie », « rue de la transition écologique »…
  • Profiter des nombreux rez-de-chaussée vacants pour diversifier l’offre de services et soutenir les initiatives associatives et citoyennes (conciergeries, ateliers de bricolage…).
  • développer des campagnes de communication pour inciter les consommateurs-citoyens à consommer dans un commerce local, pour favoriser non seulement le maintien de cette activité, mais aussi les emplois locaux.
  • Agir globalement sur le cadre de vie pour retrouver le plaisir de flâner en ville : vers un partage de l’espace public pour un centre-ville apaisé, plus accessible, plus animé, plus propre et plus sûr.

Une foncière commerciale au service des quartiers

La création d’une foncière commerciale permettant un droit de préemption municipal lors des transactions de locaux commerciaux dans le périmètre de l’hypercentre a été l’un des engagements phare du mandat qui s’achève. À ce jour, l’activité de cette foncière semble inexistante. Nous évaluerons le fonctionnement de cet outil et proposerons d’en améliorer l’efficacité :

• par une extension de son périmètre au profit des quartiers ;

• par une extension de ses leviers d’action, pouvant aller jusqu’à une prise de bail de locaux commerciaux par la Mairie pour favoriser l’installation de nouveaux commerces, en particulier dans les quartiers, sous la forme de location-gérance basée sur le modèle des « épiceries » des communes rurales.

GRATUITÉ DES TRANSPORTS EN COMMUN

Associée à l’amélioration de la qualité du réseau, c’est
une mesure centrale de notre projet qui permet de :

  • Agir pour le pouvoir d’achat des Stéphanois.es : près de 1 000 euros par an pour un foyer de quatre personnes abonnées à la STAS.
  • Faire le choix de la transition écologique en limitant la place de la voiture en ville.
  • Préserver notre santé en améliorant la qualité de l’air.
  • Apaiser les tensions sociales dans les transports et améliorer la sécurité de tou.te.s.
  • Redynamiser notre centre-ville et ses commerces.
  • Développer une identité forte et une vraie valeur ajoutée pour notre Métropole !
  • Garantir le droit à la mobilité pour tous : un combat politique du 21e siècle !

La gratuité des transports en commun, d’autres villes l’ont fait !
On essaye à Saint-Étienne ?

Quelques chiffres tirés de la mise en place de la gratuité à Dunkerque :

50 % des enquêtés déclarent utiliser le bus plus souvent.

48 % des nouveaux usagers utilisent le bus à la place de la voiture individuelle.

31 % des usagers des bus déclarent venir et consommer plus souvent dans le centre-ville.

33 % des « nouveaux » usagers profitent de la gratuité pour se déplacer plus.

68 % des usagers affirment que le nouveau réseau gratuit valorise le territoire.

Une bonne idée, mais combien ça coûte ?

A l’échelle de la Métropole, la mesure coûterait environ 25 millions d’euros (M€) par an en fonctionnement.

Une somme considérable, à rapporter toutefois au budget de la Métropole, supérieur à 330 M€/an. La gratuité totale du réseau STAS se mesure en ajoutant les non-recettes de billetterie (18 M€), en retirant le coût de l’entretien des machines de compostage, l’édition des billets, la gestion des abonnements, l’indemnisation des revendeurs (-1 M€) et en anticipant un surcoût d’exploitation lié à l’augmentation de la fréquentation du réseau (estimé à 8 M€).

Il convient également de prévoir certaines dépenses d’investissement : pour acheter des bus, développer le réseau là où il n’est pas présent…

Alors, comment on fait ?

Nous proposons une clé de financement en trois tiers :

• 1/3 d’économies de fonctionnement sur le budget de la Métropole : baisse de la subvention à l’office de Tourisme, à la Cité du Design, à l’aéroport…

• 1/3 de recettes nouvelles : taxe sur les surfaces commerciales type STEEL, augmentation du « versement mobilité » des entreprises, utilisation des amendes de stationnement…

1/3 de choix politiques forts en matière de réduction de certaines dépenses d’investissement : abandon du projet d’autoroute A45, remise à plat de gros investissements peu écologiques type patinoire olympique…

Ce qu’il faut retenir

• Une mesure ambitieuse finançable sans augmenter les impôts des familles et sans péage urbain.

• Un choix politique fort pour dessiner la ville et les mobilités de demain !

• Les bénéfices induits qu’on ne mesure pas : comment chiffre-t-on l’amélioration de la qualité de l’air ? La redynamisation commerçante du centre-ville ? Le meilleur partage de l’espace public ?

MOBILITÉS

Rendre gratuits les transports en commun et encourager les modes de déplacement doux

Pour nous, la ville de demain est une ville où la place de la voiture individuelle recule : pour améliorer le cadre de vie de tou.te.s, pour un meilleur partage de l’espace public, pour réduire les accidents, les nuisances sonores, la pollution atmosphérique, nos émissions de CO2 et pour améliorer les flux de trafic.

Pour réduire la place de la voiture en ville, nous défendons un objectif de gratuité des transports en commun. Mais pour accompagner notre ville et sa Métropole dans une véritable transition écologique des mobilités, nous proposons également :

  • D’améliorer dans un premier temps l’offre du réseau de transports urbains : vitesse, fréquence, confort, extension nocturne, définition de nouvelles dessertes dans les quartiers et création de comités d’usagers.
  • De faciliter l’accès aux transports collectifs en développant une offre consolidée de parkings relais aux 4 principales entrées de ville et d’instaurer des navettes rapides pour les relier au centre.
  • D’étendre progressivement la zone 30 et de mieux en matérialiser le périmètre.
  • De redonner sa place au piéton, par la reprise d’une politique de piétonisation de certaines rues dans l’hyper-centre.
  • D’accélérer le déploiement du « plan vélo métropolitain » de création de voies vertes sur la durée du mandat et non à l’horizon 2029, en lien avec les associations concernées.
  • D’adopter un principe systématique d’aménagement urbain prenant en compte l’ensemble des usages et des modes de déplacement dans la conduite de tous les projets de construction ou de réhabilitation.

Un disque vert pour les véhicules propres et partagés !

Nous instaurerons à Saint-Étienne un « disque vert » au profit des véhicules électriques et en auto-partage, permettant d’avoir 2 heures de stationnement gratuit sur tous les emplacements de surface.

En complément, nous voulons également déployer un « plan vélo municipal » :

  • pour rattraper le retard pris en la matière : Saint-Étienne détient un triste record de faiblesse de la part des actifs allant travailler en vélo : 1,1% contre 4,7% à Villeurbanne, 7,7% à Clermont-Ferrand et 16% à Strasbourg !
  • pour développer des pistes cyclables en site propre dans la ville et sécuriser les bandes cyclables existantes, en donnant la priorité à la continuité des itinéraires.
  • pour développer l’intermodalité avec des racks à vélo à l’arrière des bus.
  • pour promouvoir et développer l’usage du vélo électrique dans la ville aux 7 collines, en majorant les aides à l’acquisition déjà existantes, en installant des arceaux de stationnement pour vélos électriques en ville et en étudiant la faisabilité de déployer des vélos électriques en libre-service.

Tout faire pour améliorer la liaison SNCF Saint-Étienne / Lyon et défendre un accès direct à Saint-Exupéry

Contrairement au Maire sortant, nous ne boycotterons pas les instances de travail sur les alternatives à l’A45. Nous y participerons de manière active pour y défendre les intérêts de notre territoire. Nous œuvrerons au renforcement de la ligne SNCF Saint-Étienne / Lyon dans une optique de développement d’un « RER lyonnais ». Nous plaiderons pour la relance du projet de contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), condition préalable à la réalisation d’une liaison ferrée directe avec l’aéroport de Saint-Exupéry.

À l’échelle locale, nous défendrons un projet de pôle d’échanges multimodal dans le secteur de Terrenoire.

URBANISME

Agir sur le quotidien et penser la ville sur le long terme

La qualité de vie des générations futures à Saint-Étienne est notre boussole : elle oriente les grands choix que nous devrons faire avec et pour les Stéphanois.es. Notre vision en matière d’urbanisme s’inscrit dans une politique globale de revitalisation des quartiers, qui passe par le renforcement des services publics, de consolidation de l’attractivité de la ville, par une offre de logements et un cadre de vie de qualité, la volonté d’un aménagement cohérent de l’espace urbain qui ne saurait être livré en pâture à des promoteurs immobiliers simplement en recherche de rentabilité locative, et le souci constant d’adapter notre ville à la réalité du changement climatique.

Pour l’habitat et le logement des Stéphanois.es d’aujourd’hui et de demain, nous voulons :

  • Instaurer « le permis de louer » : une autorisation de mise en location ou relocation, à titre expérimental sur un îlot d’immeubles avant généralisation, pour lutter contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil dans le parc privé.
  • Lutter contre l’étalement urbain à l’échelle de la Métropole et œuvrer au développement d’une offre de logements de qualité de type maison de ville ou pavillonnaire en zone urbaine, pour favoriser le maintien ou l’installation de familles avec enfants à Saint-Étienne.
  • Accompagner et inciter la création de coopératives d’habitants et les opérations de co-construction d’habitat type « castors » dans le neuf ou en réhabilitation d’immeubles existants.
  • Favoriser les opérations de construction d’habitat groupé, individuelles ou intermédiaires, et développer une offre de résidences intergénérationnelles de qualité.
  • Relancer une véritable politique de logement social, adapté à toutes les catégories de ménages et qui favorise la mixité sociale.
  • Développer un programme d’aménagement équilibré sur les terrains desservis par la nouvelle ligne de tram (équipements, logements, activités…).
  • Déployer tous les outils fiscaux et juridiques possibles pour lutter contre la vacance : maintien de la THLV (taxe d’habitation sur les locaux vacants)…
  • Privilégier la construction de bâtiments en matériaux biosourcés (bois, pierre…), afin d‘encourager les filières locales, de réduire la consommation d’énergie ainsi que la production de déchets.
  • Réorienter l’action et les budgets d’intervention de l’EPASE prioritairement au profit des quartiers densément peuplés de la ville où les besoins de rénovation urbaine sont importants.

Décider avec les Stéphanois.es du devenir de plusieurs sites stratégiques

Nous conduirons une réflexion sur la destination et l’aménagement de plusieurs sites stratégiques de la ville lors du prochain mandat, en particulier : site de la Charité, Bourse du Travail, îlot Eden, immeuble « ex-CAF » rue Emile Loubet, parking des Ursules, jardin et bâtiment des Beaux-Arts, site EDF de Montaud, devenir du site de la MJC de Beaulieu incendiée…

Ces sites pourraient permettre l’implantation future de plusieurs équipements majeurs de notre projet municipal : nouveau groupe scolaire en centre-ville, création d’une « Maison du Citoyen », parc « zéro-béton » en cœur de ville…

Lutte contre le dérèglement climatique : agir localement pour une ville résiliente

L’échelon municipal a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le dérèglement climatique et ses effets. Cela suppose une nouvelle vision de la qualité de vie en ville, d’aérer le tissu urbain et de remettre la nature au cœur de la ville, pour répondre à l’urgence écologique.

Pour bâtir une ville harmonieuse et en capacité de résister au changement climatique, nous proposons :

Un développement de la nature et de la place de l’eau en ville, avec :

• La création d’un parc « zéro béton » en cœur de ville, en sanctuarisant l’espace dégagé par la démolition de l’îlot « Eden ».

• La découverture du Furan sur un premier tronçon.

• Un programme de végétalisation des cours d’école et des espaces publics.

• La création d’un véritable parc de loisirs à vocation sportive sur le site Jean Marc, avec la création d’un plan d’eau, en concertation avec les communes de Villars et de Saint-Priest-en-Jarez.

• Un plan pluriannuel de plantation d’arbres d’essences variées et fruitiers.

  • De lutter contre l’artificialisation des sols par l’application d’une règle de « zéro artificialisation nette » à Saint-Étienne dès 2021, en compensant les m2 imperméabilisés par des équivalents en espaces verts.
  • La prise en compte du changement climatique dans la commande publique, en systématisant un critère de développement durable dans les marchés publics et en orientant le choix des matériaux.
  • Un programme de développement de l’agriculture locale : jardins collectifs et partagés, micro-fermes urbaines, ceinture maraîchère aux portes de la ville…
  • Un plan de réhabilitation, de mise en valeur et de gestion active des
    « traboules »
    , pour développer les cheminements piétons à travers la ville, valoriser notre patrimoine local et permettre des circulations d’air frais en cas de canicule.

Le tiers-payant énergétique pour accélérer la rénovation thermique des logements

Nous mettrons en place un système de « tiers payant énergétique » pour les propriétaires les plus modestes afin de favoriser la rénovation thermique des logements, en simplifiant les démarches :
la collectivité prendra en charge les frais de rénovation, avant de collecter l’ensemble des aides à la rénovation existantes auprès des divers organismes partenaires (ANAH, Département, etc.).

La création d’une aide municipale aux économies d’énergie sera également envisagée.

EAU, DÉCHETS, ÉNERGIE

Saint-Étienne doit devenir une ville où la transition écologique ne sera plus un slogan, mais une réalité.

Logement, urbanisme, cadre de vie, sobriété énergétique, gestion de l’eau et des déchets : l’écologie n’est pas un « thème de campagne », elle est le fil rouge de nos propositions. Mais parce que ce sont d’abord les plus modestes qui souffrent de l’inconfort thermique de leur logement, du manque d’accès à une alimentation de qualité, de la rareté des îlots de fraîcheur en période de canicule…, pour nous, urgence écologique et urgence sociale sont intimement liées.

EAU
Un bien commun qui doit être accessible à tou.te.s

Nous œuvrerons à l’instauration d’une tarification éco-solidaire, réellement progressive, adaptée à chaque foyer.

Dans un contexte de réchauffement climatique et de raréfaction de nos ressources, l’eau potable est un bien précieux dont il faut prendre soin, mais dont l’accessibilité doit être garantie pour tous.

C’est dans cet esprit que nous proposerons une tarification de l’eau solidaire, afin de garantir aux plus modestes un accès à la ressource, reconnue par l’Unesco « bien commun de l’Humanité », et écologique, qui mobilise les habitant.e.s pour une consommation responsable de l’eau. Ainsi, le prix de l’eau prendra en compte à la fois un critère social (en fonction des ressources) et un critère écologique (la consommation d’eau).

  • L’eau vitale, pour boire, se nourrir, se laver, doit être accessible à tout.e.s voire gratuite sur les premiers mètres cubes : c’est aussi une façon de rendre du pouvoir d’achat aux ménages les plus modestes.
  • L’eau de confort, pour remplir une piscine par exemple, doit être plus chère : il s’agit ainsi d’encourager une consommation plus raisonnable et de préserver la ressource en eau.

Pour une gestion publique de la distribution de l’eau potable à Saint-Étienne !

En 2022, la fin de la concession de la distribution de notre eau potable à une entreprise privée (« La Stéphanoise des Eaux », groupe SUEZ) doit pouvoir permettre la remunicipalisation du service, sans pénalité financière.

Nous faisons le choix d’une gestion publique de ce bien commun !

DÉCHETS
Trier, réutiliser, réduire, recycler et valoriser : comment tendre vers le « zéro déchets » ?

Compétence majeure de la Métropole, la gestion des déchets devra faire l’objet d’une refonte ambitieuse qui passera par :

  • l’expérimentation de la tarification incitative de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (chaque famille paye en fonction du poids de déchets produits) sur des territoires cibles.
  • Le renforcement du tri sélectif par l’augmentation des points d’apport volontaire (verre, containers papier…).
  • Le déploiement progressif d’une 3e poubelle,
    la « poubelle marron »,
    pour la collecte des biodéchets alimentaires et la formation de la population au tri de ces déchets.
  • L’installation de bacs à compost par îlots d’habitations, avec une collecte par appel d’offres auprès des entreprises locales existantes, en partenariat avec les établissements et associations d’insertion par le travail.
  • Le développement d’une économie circulaire autour du biodéchet, par une politique volontariste menée en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière.
  • Le soutien aux acteurs de la filière du réemploi : ressourceries…

ÉNERGIE
« L’énergie la plus propre, c’est celle que nous ne consommons pas. »

Soucieux des générations futures, nous voulons encourager notre territoire à réduire sa production de gaz à effet de serre, à sortir des énergies fossiles et à poser les bases solides d’un bassin de vie moins dépendant de fournisseurs lointains face aux aléas climatiques.

Pour devenir un territoire à « énergie positive », nous voulons :

  • Participer à un mouvement de sortie des énergies fossiles : en réduisant la place de la voiture en ville, notamment par la gratuité des transports en commun.
  • Faciliter les initiatives et les investissements citoyens dans les projets d’énergies renouvelables, de type fermes coopératives photovoltaïques citoyennes sur les toitures d’immeubles.
  • Poursuivre la solarisation des bâtiments communaux et le développement de toitures à usages multiples.
  • Accélérer la rénovation et l’isolation des bâtiments ainsi que la modernisation de l’éclairage public, pour favoriser les économies d’énergie.
  • Faciliter les projets communaux de développement ou de création de réseaux de chaleur urbains, pour pouvoir ensuite faire baisser les factures de chauffage.
  • Inciter, dans les réseaux de chaleur existants, au mix énergétique récupération/bois ou renouvelable/bois, en concertation avec la filière bois locale.

AGRICULTURE ET ALIMENTATION

Développer l’agriculture locale : pour créer des emplois et mieux manger à Saint-Étienne

Le degré d’autonomie alimentaire des 100 premières aires urbaines est à peine de 2,1 % en moyenne. Saint-Étienne, avec 1,70%, n’arrive que 55e de ce classement. Alors que le potentiel agricole de chacune de ces zones urbaines pourrait couvrir plus de 54% des besoins locaux, l’essentiel de la production part pour être incorporée dans l’alimentation d’autres territoires. Cette situation a des conséquences en termes d’impact environnemental (le « ballet » des camions qui transportent les aliments) mais aussi de lien social, par la perte de connexion entre producteurs et consommateurs. Nous devons soutenir nos producteurs, pour développer sur notre territoire une agriculture au service du « bien manger », de la préservation de la biodiversité et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour limiter l’impact écologique et améliorer la qualité de notre consommation alimentaire, mais aussi garantir une plus juste rémunération de nos producteurs, nous mènerons une politique de relocalisation de la production agricole et de soutien aux circuits courts.

Expérimenter le maraîchage municipal pour l’approvisionnement du futur groupe scolaire en centre-ville

Nous créerons une régie agricole municipale bio pour développer un projet de maraîchage municipal destiné à l’approvisionnement en légumes bio du restaurant scolaire de la nouvelle école que nous construirons en centre-ville. Ce projet comprendra une forte dimension pédagogique, en lien avec les enfants scolarisés, ainsi qu’un volet d’insertion professionnelle dans les métiers agricoles.

Cette expérimentation déterminera la viabilité économique du modèle en vue de son éventuelle généralisation à terme, grâce à l’installation de producteurs maraîchers aux portes de la ville.

Nous voulons impulser, à l’échelle de la Métropole, un véritable « pIan Marshall agricole ». Pour cela, nous proposons de :

  • Développer la culture maraîchère urbaine et périurbaine.
  • Empêcher toute nouvelle « consommation » de terres agricoles à l’échelle de la Métropole et mettre à disposition le foncier agricole disponible pour favoriser l’installation de producteurs.
  • Développer une plateforme publique d’approvisionnement en produits bio et locaux pour encourager les circuits courts et faciliter la mise en relation entre les producteurs locaux et les distributeurs : restauration collective publique, épiceries solidaires, AMAP, supermarchés coopératifs, commerces responsables…
  • Faciliter le développement d’une économie circulaire autour du bio-déchet pour développer la production agricole périurbaine (par exemple avec un approvisionnement gratuit des producteurs locaux bio en compost produit dans la ville).
  • Développer l’alimentation bio et locale dans les différents lieux de restauration collective publique : crèches, écoles, maisons de retraites…, en orientant les marchés publics pour favoriser, autant que la loi le permet, l’approvisionnement local.
  • Expérimenter un revenu de transition écologique, pour soutenir la conversion au bio de nos producteurs locaux, en mobilisant les financements proposés par différents acteurs (fondations…).
  • Renforcer le soutien municipal aux jardins ouvriers et familiaux, sanctuariser les parcelles et encourager la diversification des pratiques et des profils des jardinier.ère.s.

PROPRETÉ, CADRE DE VIE, ANIMAL DANS LA VILLE

La propreté est l’un des piliers de la qualité de vie à Saint-Étienne : décharges sauvages, déjections canines, mégots… sont autant de désagréments qui nuisent à notre quotidien et à l’attractivité de la ville.

Un cadre de vie agréable passe aussi par une vision globale de l’aménagement de l’espace public et de son partage harmonieux : zones de repos, fleurissement, entretien des espaces verts, nombre et qualité des espaces canins…

Pour garantir un cadre de vie propre et agréable, nous proposons de :

  • Rétablir la Brigade Environnement de Proximité, supprimée par le Maire sortant.
  • Étudier la possibilité d’implanter une nouvelle déchetterie sur les secteurs Sud-Est.
  • Améliorer la propreté de nos quartiers en développant des ateliers chantiers d’insertion pour des missions de sur-entretien à l’échelle de la ville.
  • Déployer des « corbeilles jaunes » pour le tri sélectif dans l’espace public.
  • Systématiser les éteignoirs à cigarettes sur les corbeilles et expérimenter les
    « vote-mégots »,
    qui permettent de jeter sa cigarette en donnant son avis sur une question simple.
  • Accompagner les initiatives citoyennes de collecte des déchets : journées quartier propre, « plogging » (combinaison de course à pied et de ramassage des déchets).
  • Poursuivre la modernisation du matériel municipal pour le nettoyage, le jardinage « zéro produit phytosanitaire » et le déneigement.
  • Poursuivre le développement du nombre de toilettes publiques et améliorer leur propreté.
  • Développer les aires de jeux et de défoulement pour les animaux de compagnie, améliorer les espaces canins et déployer une politique active de verbalisation des déjections canines sauvages et du non-port de la muselière pour les chiens d’attaque.
  • Accélérer le déploiement de pigeonniers contraceptifs, après évaluation de l’efficacité du site expérimental de Carnot.
  • Poursuivre les campagnes de stérilisation des chats errants.
  • Associer étroitement les associations animalistes aux grandes décisions municipales en matière de bien-être animal et flécher une partie du soutien financier municipal vers des actions de sensibilisation pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie.

Pour la fin des cirques avec animaux sauvages à Saint-Étienne

À la suite d’une démarche de notre part, le Conseil municipal a adopté, en juin 2018, un vœu demandant l’interdiction à Saint-Étienne des cirques utilisant des animaux sauvages dans leurs ménageries. Hélas, cet engagement symbolique n’a pas été suivi par la prise d’un arrêté municipal interdisant les cirques avec animaux sur le territoire communal, au motif de leur illégalité devant les juridictions administratives.

Tout en appelant à une évolution législative, notre équipe prendra un tel arrêté et ira défendre la position de la Ville au Tribunal Administratif si besoin.